Les membres du club de la mémoire de Paul Scherbart se réunissent à l’invitation de leur président, le professeur Kuno Küfer, pour inaugurer le monument commémoratif de Paul Scheerbart, l’un des grands écrivains de la littérature mondiale, mais presque oublié, et inventeur génial du mouvement perpétuel. Parmi les personnes invitées, Sancho Mendez du Mexique, qui fait des recherches scientifiques sur l’influence des pouvoirs magiques des Aztèques sur le trafic routier de Mexico. Il y a aussi Sandra Meinig, une jeune auteure transgenre qui écrivait déjà des histoires d’horreur à l’âge de six ans, mais qui souffre actuellement d’un blocage de l’écriture. Lenchen Süß peint et écrit, en plus de son activité de nettoyeuse de dents, des livres d’images fantastiques du petit August qui traverse les murs et perd la tête. L’animateur solo Bodo Bimmerle sera également présent ce soir-là pour mettre de l’ambiance : car Bodo reste Bodo, même si d’autres font déjà du rap, du rock et du hop, selon sa devise. Tous croient fermement au pouvoir de la littérature pour améliorer le monde et au perpetuum mobile de Paul Scherbart, une machine qui, une fois lancée, ne s’arrête jamais sans consommer une once d’énergie, et qui sauvera ainsi le monde de la destruction imminente.

S’ensuit une chevauchée artistique et musicale délirante à travers un monde imaginaire, au cours de laquelle un œuf perpétuel de 4 mètres de diamètre est fabriqué pour donner naissance à de nouvelles Terres, qui, comme tous les rêves de Perpetuum Mobile, finissent toujours par éclater.

La vie est trop courte pour manquer ce voyage scénique, cette apothéose de l’imagination.